Ceci est le reflet de la faible disponibilité du parc nucléaire, dont la production a baissé de 82 TWh par rapport à 2021, ainsi que des contraintes sur la production hydraulique (-12 TWh). Ces diminutions ont été partiellement compensées par l’augmentation de la production à partir de gaz (+11 TWh) et par la croissance de la production solaire (+4 TWh).
L’hydraulique au niveau 1976
La production hydraulique a atteint son plus bas niveau depuis 1976, en raison des conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches. Avec un total de 49.6 TWh sur l’année, la production hydraulique est en recul de 20 % par rapport à la moyenne 2014-2019 (61.6 TWh couvrant une amplitude de 53 TWh en 2017 à 67.7 TWh en 2018). Selon le bilan climatique de Météo-France, l’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début du XXe siècle. Les températures ont été supérieures aux normales sur a majeure partie de l’année : les mois de mai et octobre ont été les plus chauds depuis 1900 et la période estivale se place en deuxième position des étés les plus chauds, derrière l’été 2003.
37.5 TWh de courant éolien
En volume, la production éolienne terrestre a poursuivi sa progression grâce à la hausse du parc installé, pour atteindre 37.5 TWh (en augmentation d’un peu moins de 1 TWh par rapport à 2021), malgré une année 2022 particulièrement peu venteuse. Le facteur de charge pour l’éolien terrestre s’est établi autour de 21.6 %, au plus bas depuis dix ans. Ainsi, le volume de production est resté inférieur à celui de 2020 (39.6 TWh), année caractérisée par un facteur de charge élevé.
18.6 TWh de courant photovoltaïque
Grâce au développement du parc et au bon ensoleillement, le volume de production solaire a
connu une augmentation significative en 2022 (+31 % sur l’année), atteignant 18.6 TWh. La production solaire contribue désormais significativement au bilan électrique de la France, avec un volume de production équivalent à celui de trois réacteurs nucléaires.
Importatrice durant 10 mois
La France a été importatrice nette d’électricité pour la première fois depuis 1980. Pour la première fois depuis 1980, le solde des échanges français est importateur, avec un solde net de 16.5 TWh, ce qui représente un peu moins de 4 % de la consommation nationale d’électricité. La France a été globalement importatrice chaque mois durant l’année à deux exceptions près : en février 2022 (où le solde a été exportateur grâce à une production éolienne abondante et des températures élevées), et en mai 2022 (au cours duquel le solde a été proche de l’équilibre).
Facture énergétique augmente de 70 Md€
La facture énergétique de la France a atteint 115 Md€ en 2022, une augmentation d’environ 70 Md€ par rapport à 2021. Cette dégradation est principalement portée par les produits fossiles, dont la facture a augmenté d’environ 60 Md€ par rapport à 2021. Ceci découle des prix plus élevés des combustibles fossiles et du recours accru au gaz naturel liquéfié, dont les importations ont fortement augmenté suite à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les importations d’électricité ont pesé pour environ 7 Md€ sur la facture énergétique en 2022, alors que les exportations d’électricité avaient représenté un bénéfice d’environ 3 Md€ en 2021 (et de 2 Md€ en moyenne sur les années 2014-2019).
Rapport Bilan électrique 2022 – principaux résultat >>
©Texte : ee-news.ch, source : RTE France
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