Les centrales nucléaires françaises n’ont parfois été disponibles que de manière limitée, notamment parce que des travaux de maintenance ont pris du retard à cause de la pandémie deCOVID-19. Vers la fin du mois de février en particulier, un nombre de blocs supérieur à la moyenne étaient hors service. Deux conséquences en ont découlé pour la Suisse. D’une part, les centrales à accumulation ont pu produire par moments plus que la moyenne, surtout par temps froid. D’autre part, le réseau de transport suisse a été fortement sollicité, notamment en raison des flux d’électricité non planifiés DE>CH>FR. L’ElCom a suivi de près cette situation, mais à aucun moment elle ne l’a considérée comme critique.
Une séparation du réseau d’Europe continentale
Le 8 janvier2021, un problème en Europe du Sud-Est a causé une séparation du réseau d’Europe continentale. En raison des sauts de fréquence, de telles séparations de réseau risquent de générer une succession de problèmes (déconnexions du réseau, défaillances dans les centrales) pouvant aller jusqu’au blackout. Les gestionnaires de réseau de transport ont pu régler ce dysfonctionnement en peu de temps grâce aux mesures préparées et ainsi éviter une panne de courant. Heureusement, les séparations de réseau ont été rares jusqu’à présent: la dernière séparation majeure avant celle-ci remonte à2006. Les exigences à respecter pour assurer une exploitation stable du réseau ont tendance à augmenter. En effet, avec le remplacement des centrales contrôlables par une production stochastique, la volatilité de l’exploitation du réseau augmente. Cela nécessite de la part des gestionnaires de réseau des interventions plus fréquentes, à plus court terme et plus lourdes dans les centrales électriques.
Texte : Commission fédérale de l’électricité ElCom
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