Les tarifs sont pour l’essentiel stables depuis dix ans. Toutefois, si l’on examine les différentes composantes, on constate de grandes différences : en 2019, le tarif réglementé pour l’utilisation du réseau a baissé d’environ 7 % par rapport à 2010, passant de 10,1 centimes à 9,4 centimes par kilowattheure. Les tarifs de l’énergie ont baissé de 13 % (2010 : 8.5 ct./kWh, 2019 : 7.4 ct./kWh). Cette baisse peut s’expliquer par une concurrence plus élevée et la baisse temporaire des prix du charbon, du gaz et du CO2 sur les marchés de l’électricité.
Redevances en augmentation de 0.4 ct. à 2.3 ct. par kWh depuis 2010
Ces dernières années, les redevances ont fortement augmenté : les redevances aux collectivités publiques sont passées de 0.9 centimes par kilowattheure en 2010 à 1,3 centimes par kilowattheure en 2019 (+ 44 %). Au cours de la même période, les contributions fédérales pour la promotion des énergies renouvelables (RPC) et pour l’assainissement écologique des centrales hydroélectriques ont augmenté encore plus fortement, connaissant une hausse d’environ 475 % (2010 : 0.4 ct./kWh, 2019 : 2.3 ct./kWh). La branche et le régulateur n’ont aucune influence sur le montant des redevances.
Qualité de l’approvisionnement très élevée
La qualité de l’approvisionnement est très élevée en Suisse, comme le confirment les derniers chiffres SAIDI et SAIFI qui indiquent la durée moyenne des coupures de courant par consommateur final approvisionné et le nombre de coupures planifiées et non planifiées. En 2018, chaque consommateur final en Suisse a été touché par une panne d’électricité d’une durée moyenne de 23 minutes (2017 : 20 minutes). Les coupures planifiées et non planifiées correspondent à une valeur de 0,37 (2017 : 0,32) par consommateur final. Ceci signifie qu’un peu plus d’un consommateur final sur trois a été affecté par une coupure. La hausse de ces valeurs d’environ 15 % par rapport à celles de l’année précédente est notamment imputable à la tempête Burglind de janvier 2018. En comparaison internationale, ces valeurs restent toutefois de haute qualité. En ce qui concerne la sécurité de l’approvisionnement, l’ElCom a de nouveau attiré l’attention aujourd’hui sur la problématique hivernale.
Flux non planifiés surchargent le réseau temporairement
L’écart entre les flux physiques et les flux négociés se traduit par des flux non planifiés qui surchargent temporairement de manière excessive le réseau suisse, en particulier en hiver, en raison du négoce de l’Allemagne vers la France. L’hiver dernier, une solution provisoire a été trouvée. Depuis février, la Suisse avait la possibilité, sous certaines conditions, de restreindre le négoce depuis l’Europe centrale vers la France afin d’éviter les congestions. Toutefois, en raison des températures douces, la mesure n’a eu aucune conséquence dans la pratique. En vue de l’hiver prochain, les négociations avec les pays voisins et l’UE se poursuivent afin d’assurer la sécurité du réseau suisse.
Texte: Commission fédérale de l’électricité
Comparaison des tarifs moyens cantonaux d’utilisation du réseau (médiane) pour le profil de consommation H4, années 2015 et 2019. Image : Elcom
Comparaison des tarifs moyens cantonaux des redevances et prestations cantonales et communales à la collectivité pour le profil de consommation H4, années 2015 et 2019. Image : Elcom
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