Swiss Small Hydro est positivement étonnée et satisfaite de la portée du projet "Mantelerlass" du Conseil des Etats, face, notamment, à l'assouplissement controversé de la protection absolue des biotopes ou des zones protégées. Il est important que l'objectif de protection proprement dit soit maintenu – et qu’alors, une utilisation soit également envisageable.
Une perte de production annuelle d'électricité d'au moins 1'000 GWh
Cependant, le projet de loi comporte encore des freins importants. Ainsi, il stipule que ni la rénovation ni l’agrandissement de centrales hydroélectriques d'une puissance inférieure à 300 kW ne doivent être encouragés, tout comme la construction de nouvelles centrales hydroélectriques d'une puissance inférieure à 1 MW. Avec le maintien de ces limites inférieures de puissance, d’une part, des centrales hydroélectriques telles celle de Beckenried, récemment assainie écologiquement, disparaîtraient à moyen terme ; et, d’autre part, seule une part insuffisante du potentiel hydroélectrique décentralisé, réparti majoritairement sur le semestre d'hiver, pourrait être exploitée. Selon l'interpellation 21.3201, il s'agirait d'une perte de production annuelle d'électricité d'au moins 1'000 gigawattheures. Pour Swiss Small Hydro, c'est une raison suffisante pour maintenir le lancement de l'initiative populaire.
Un "plan B"
Le "Mantelerlass" va cette fois être soumis au Conseil national. On peut s'attendre à ce que celui-ci procède à diverses adaptations. De plus, il est fort probable qu'un référendum soit lancé à la fin des débats parlementaires et que le projet soit soumis à une votation populaire à l’été 2023. Swiss Small Hydro considère donc son initiative populaire comme un "plan B" permettant d’ancrer dans la Constitution l’objectif fondamental d'un approvisionnement énergétique essentiellement renouvelable. Cet ancrage dans la Constitution est capital pour Swiss Small Hydro, car c'est le seul moyen de garantir une pesée équilibrée des intérêts.
Texte : Swiss Small Hydro
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