En avril 2021, le Tribunal fédéral a donné son feu vert pour le projet de Sainte-Croix, tout comme pour celui du Grenchenberg au mois de novembre. « Sur Grati » est un projet ancré dans la région avec les communes porteuses de Premier, Vallorbe et Vaulion, ainsi que le fournisseur d’énergie régional VOénergies.
Mesures de compensation et de protection suffisantes
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours formulé par Helvetia Nostra, Paysage-Libre Vaud, Association SOS Jura Vaud Sud ainsi que des particuliers contre la décision de la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal vaudois. Ce dernier avait déjà confirmé le bien-fondé du projet et la conformité du dossier aux exigences légales à l’automne 2019. Les juges fédéraux ont entre autres estimé que les mesures de compensation et de protection concernant les impacts sur l’avifaune et les chiroptères étaient suffisantes : détection par radar et arrêt des installations à certaines périodes en faveur des oiseaux migrateurs, des chauves-souris ainsi que du pipit des arbres et de la bécasse des bois, en particulier.
14 ans après le début du projet
Les juges de Mon Repos ont également écarté l'argument de la production d'énergie escomptée. Le seuil de 20 GWh fixé par l'ordonnance sur l'énergie est en l'occurrence largement dépassé, et les éoliennes, qui réalisent 70% de leur production durant l'hiver, viennent compléter à merveille les autres sources renouvelables. Avec cet arrêt, le projet peut aller de l’avant 14 ans après son lancement.
Énergie 100% locale et renouvelable
Grâce au parc éolien, VOénergies, en charge du pilotage technique du projet, alimentera la totalité de sa distribution d’électricité avec de la production renouvelable locale. L’apport d’énergie éolienne couvrira 75% de la quantité requise. Les centrales hydroélectriques et solaires existantes représenteront les 25% restants. Les développeurs viennent de terminer la deuxième année de mesures de vents tout aussi prometteuse que la première. Stéphane Costantini, Syndic de Vallorbe : « Pendant le premier semestre 2022, nous allons évaluer le type de machine le plus adéquat pour ce parc et mettre à l’enquête les éoliennes durant le deuxième semestre de cette année. » S’il n’y pas d’opposition, le chantier du projet approuvé par les autorités fédérales, cantonales et communales pourrait démarrer en 2023.
Ralentir mais pas empêcher
Isabelle Chevalley, présidente de Suisse Eole constate : « Les opposants à l’énergie éolienne réussissent certes à ralentir certains projets. Malheureusement, il y a toujours 6 parcs éoliens avec en tout 55 éoliennes qui sont dans l’attente d’un jugement du Tribunal fédéral ! Mais les opposants n’empêcheront pas l’exploitation de l’énergie éolienne en Suisse car cette dernière est trop précieuse pour un avenir énergétique et écologique durable.»
Texte: Suisse Eole
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