A gauche, les déclarations positives, dont 55% émanaient de l’extérieur du canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, à droite, les déclarations négatives, dont 77% provenaient de l’extérieur du canton. Graphique : UNI Saint-Gall

Plus de la moitié (53 %) des participants ayant mentionné la question du bruit vivent à plus de 3 km du site du projet ; 27 % vivent à une distance comprise entre 6 et 15 km ; 11 % vivent à plus de 15 km. Graphique : UNI Saint-Gall

Mise en consultation du parc éolien de Honegg-Oberfeld : une majorité d’avis extra-cantonaux

(Suisse Eole) Lors de la procédure de consultation concernant le parc éolien de Honegg-Oberfeld, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, la plupart des avis formulés émanaient de l’extérieur du canton. C’est ce que montre une étude menée par l’Institut d’économie et d’écologie de l’Université de Saint-Gall. Comme ces prises de position ont joué un rôle important dans la décision des autorités, l’étude de ce cas soulève des questions sur le processus décisionnel démocratique lors de la planification de projets d’énergie éolienne. (Text auf Deutsch >>)


77% des avis défavorables et 55% des avis favorables provenaient de participants à la consultation ne résidant pas dans le canton d’AI. De plus, près de la moitié des participants à la consultation vivent à plus de 5 km du parc éolien. Un avis défavorable est même venu du Brésil. Selon les auteurs de l’étude, un débat sur la pondération des avis en fonction de leur provenance et de leur influence dans le cadre des processus d’approbation pourrait s’avérer utile en vue d’une prise de décision réaliste. Pour l’étude de cas, on a évalué 262 commentaires accessibles au public, reçus lors de la procédure de consultation et d’opposition relative au parc éolien de Honegg-Oberfeld (12 avril 2018 au 31 mai 2018).

Impacts sur le paysage évalués différemment
Les déclarations favorables concernent principalement la contribution du parc éolien à la Stratégie énergétique 2050 et considèrent que les impacts sur le paysage sont globalement acceptables. Les avis négatifs présentent un éventail plus large de contre-arguments. Si l’on considère un groupe d’opposants bien organisés, dont la prise de position représente environ un cinquième de toutes les objections, comme un seul vote, l’éventail des contre-arguments se réduit considérablement : la principale préoccupation des voix « contre » concerne alors l’esthétique du paysage. Les préoccupations relatives aux infrasons ainsi que l’évaluation économique négative du projet et de sa contribution à la Stratégie énergétique 2050 sont moins fréquentes dans les déclarations individuelles.

Préoccupations relatives au bruit malgré une distance élevée
Il est surprenant que de nombreuses personnes et acteurs institutionnels éloignés qui ne seraient pas physiquement affectés par les émissions sonores s’inquiètent d’une éventuelle nuisance sonore. Plus de la moitié (53 %) des participants mentionnant la question du bruit vivent à plus de 3 km du site du projet ; 27 % vivent entre 6 et 15 km ; 11 % vivent à plus de 15 km du site. Cela donne à penser qu’il y a des craintes au sein de la population et des institutions qui pourraient être atténuées par l’expérience concrète d’éoliennes déjà réalisées.

Evaluation de la procédure d’opposition concernant le projet de parc éolien de Honegg-Oberfeld (en allemand) >>

Texte : Institut d’économie et d’écologie (IWÖ-HSG), Université de St-Gall

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