Au cours d’un test de routine du système d’alimentation haute pression HPCS (High Pressure Core Spray System) peu avant le redémarrage, des vibrations accrues se sont produites dans le système de tuyauterie et une petite fuite a été découverte au niveau d’un joint de soudure d’un tuyau de vidange. La CNL a identifié la cause des vibrations accrues comme provenant de la mise à contribution répétée et non prévue par sa conception d’une soupape de sécurité, suite à des pics de pression excessifs. Le tronçon de tuyauterie concerné a été réparé et, une fois le permis octroyé par l’IFSN, la CNL a pris des mesures pour empêcher que la soupape de sécurité ne soit sollicitée au-delà de sa conception. Les tests effectués par la suite ont confirmé l’efficacité de ces mesures.
Examens complémentaires
Lors de la révision annuelle, des inspections visuelles ont été à nouveau réalisées sur les assemblages combustibles. Les examens, qui comme lors de la révision de 2017 n’ont montré aucun signe d’assèchement ou de dépôts inhabituels, ont été accompagnés par l’IFSN. Les mesures en vigueur lors des deux derniers cycles pour réduire le débit de cœur et la puissance des assemblages combustibles ont été à nouveau confirmées comme étant effective.
Les examens concernant le phénomène d’assèchement local (dryout) et les dépôts sur les assemblages combustibles sont encore en cours. Des examens réalisés par l’Institut Paul Scherrer sur des assemblages combustibles de 2016 ont montré que les gaines des crayons combustibles n’ont pas été affaiblies par une oxydation locale accrue. Il s’agissait bien plus de dépôts locaux qui n’ont pas réduit l’épaisseur de la paroi des crayons combustibles.
Puissance maximale haussée à 7,2 mégawatts
Partant des nouveaux constats, l’IFSN a accepté de rehausser de près de 3 % la puissance maximale des assemblages combustibles en fonctionnement stationnaire à 7,2 mégawatts (contre 7,0 mégawatts précédemment). Suite à quoi le fonctionnement reste toujours réduit.
Le fonctionnement en puissance peut reprendre
Le 17 septembre 2018, la CNL a été arrêtée comme prévu pour la révision annuelle. Outre le remplacement de 80 éléments combustibles, l’exploitant a effectué divers travaux d’entretien et d’inspection. Il a également remplacé un générateur diesel de secours.
Les experts de l’Association suisse d’inspection technique (ASIT) et les spécialistes de l’IFSN ont pu se convaincre que les travaux ont été réalisés selon les prescriptions et en respectant les dispositions de la radioprotection. Les contrôles n’ont débouché sur aucune indication qui pencherait contre une remise en fonctionnement.
Texte : Inspection fédérale de la sécurité nucléaire IFSN
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